Poème « La petite Hélène »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Souvent, je crois entendre… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La petite Hélène », Boyer d’Agen. Œuvres manuscrites de Marceline Desbordes-Valmore : albums à Pauline, Paris : A. Lemerre, p. 62-63, 1921
  • « La petite Hélène », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 625, 1973
  • « La petite Hélène », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 483, 2007





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA PETITE HÉLÈNE

      Souvent, je crois entendre
      Dans mon cœur une voix :
      Elle est douce, elle est tendre
      Et m’a dit, une fois :
      "Je finirai ta peine."
      Moi, je ne sais quel jour !
      Chante, petite Hélène,
      Pour étourdir l’amour.

      Oui, c’est l’amour, sans doute,
      Dont la voix me poursuit ;
      Mais, au bord de ma route,
      Quand j’avance, il s’enfuit.
      Finira-t-il ma peine ?
      Me dira-t-il quel jour ?
      Chante, petite Hélène,
      Pour étourdir l’amour.

      Autour de ma fenêtre,
      Il voltige le soir,
      Mais au lieu de paraître
      Il soupire : - Au revoir !
      J’oublie encor ma peine
      Pour demander quel jour...
      Chante, petite Hélène,
      Pour étourdir l’amour.

      Lasse enfin de l’attendre,
      J’irai cacher mon cœur
      Où l’on cesse d’entendre
      Tout, jusqu’à ce moqueur.
      Mais renfermons ma peine,
      Et, jusqu’au dernier jour,
      Chante, petite Hélène,
      Pour étourdir l’amour.





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