Poème « Le petit peureux »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Quoi, Daniel ! à six ans, vous faites le faux brave ;… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 385-390, 1830
  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 56-57, 1887
  • « Le petit peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 126-127, 1932
  • « Le petit peureux », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 181, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. À mes jeunes amis. Album du jeune âge, Paris : Boulland, p. 103-107, 1830
  • « Le petit peureux », Mme Desbordes-Valmore. Contes en vers pour les enfants, Lyon : L. Boitel, p. 115-117, 1840
  • « Le petit peureux, vers », Mme Desbordes-Valmore. Le Livre des mères et des enfants, tome I, Lyon : L. Boitel, p. 167-169, 1840
  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 367-368, 1842
  • « Le petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 307-308, 1860
  • « Le Petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 25-26, 1869
  • « Le Petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 25-26, 1873
  • « Le Petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 25-26, 1876
  • « Le Petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 25-26, 1881
  • « Le Petit Peureux », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 222-224, 1928

Autre édition du poème :

  • « Le petit Peureux », Le Mémorial de la Scarpe, 5e année, n° 40, 1830-04-03





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE PETIT PEUREUX

    Quoi, Daniel ! à six ans, vous faites le faux brave ;
      Vous insultez un chien qui dort ;
    Vous lui tirez l’oreille ! et, raillant votre esclave,
    Sur ses pas endormis vous dressez une entrave !


    L’esclave qui sommeille, ô Daniel, n’est pas mort ;
    Son réveil s’armera d’une dent meurtrière :
    La preuve en a rougi votre linge en lambeaux.
    Oui, vous voilà blessé, mais blessé par derrière !
    Malgré la nuit, j’y vois. Sauvons-nous des flambeaux ;
    Sauvons-nous des témoins ! ... Moi, je suis votre mère...
    Je cacherai ta honte, enfant, dans mon amour :
    Viens ! j’ai pitié de toi, car la honte est amère ;
    Bénis Dieu : sa bonté vient d’éteindre le jour.

    Personne ne t’a vu lâche et méchant... Écoute :
    Pour t’appeler méchant, sais-tu ce qu’il m’en coûte ?
    C’est ton nom pour ce soir ; subis-le devant moi :
    Va ! personne jamais ne l’entendra que toi.

    Personne ne t’a vu d’une bête innocente
      Tourmenter l’indolent sommeil ;
      Et pour irriter son réveil,
      Lui simuler sa chaîne absente.
    Cher petit fanfaron, c’est lui qui t’a fait peur.
    Sa gueule était immense, ouverte à la vengeance.
    Il te mangeait, Daniel, sans ma tendre indulgence,
    Et tu fuyais en vain, lié par la stupeur.
    Il m’a cédé sa proie, il a compris mes larmes ;
    Et peut-être un gâteau que préparait ma main
      Pour charmer ton loisir demain,
    L’a rendu tout à fait clément à mes alarmes.
    Je l’avais fait si beau, si grand ! Ne pleure plus :
    De tes habits l’eau pure effacera la tache ;
    Ton âge n’en a pas où le remords s’attache !
    Tout ce qui doit survivre à tes cris superflus,
    Ce qu’il faut regretter par-delà ton enfance,
    C’est mon sang... , oui, le mien ! lâchement répandu :
    Quoi ! sous la dent d’un chien tu l’as déjà perdu,
    Daniel, et ton pays l’attend pour sa défense !





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