Poème « Les poissons d’or »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Que font les poissons d’or sous la prison de verre,… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Les Poissons d’or », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 195-197, 1843

Prépublication :

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Les poissons d’or », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 483, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Les poissons d’or », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 107-108, 1997





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LES POISSONS D’OR

A M. Alibert, médecin

  Que font les poissons d’or sous la prison de verre,
  Asile transparent rafraîchi de fougère :
  Nagent-ils au soleil dans ce frêle vaisseau
  Où vous leur répandez un éternel ruisseau ?

  Pour respirer la fleur que vous avez cueillie,
  Dès que vous y penchez votre ombre recueillie,
  Ces mobiles esprits du fluide élément
  Remontent-ils joyeux au bord du lac dormant ?

  Égayez-vous leur temps d’exil sous la rivière,
  En garnissant d’oiseaux la fragile barrière
  Où vous allez suspendre et baigner vos ennuis,



  Pour rafraîchir vos jours, rêveurs comme vos nuits ?

  Parfois l’aigle sur l’onde attache sa paupière,
  Et s’inonde à plaisir d’une calme lumière :
  Ainsi, près du miroir inspirateur de l’eau,
  Le génie, aigle ardent, sort libre du cerveau.

  Comme dans l’Orient, au fond de votre chambre,
  Où ne gèle jamais l’haleine de décembre,
  Voit-on ce filet d’eau circuler nuit et jour,
  Pour faire aux poissons d’or un tiède et clair séjour ?

  Oh ! que ne puis-je atteindre â ces molles demeures
  Pour glisser alentour de vos limpides heures,
  Que n’altéra jamais la haine au pouls fiévreux ;
  Vos heures ! dons du ciel voués aux malheureux.

  Vos heures, d’où coula comme un divin breuvage
  La guérison des sens par la raison du sage ;
  Vos heures, que longtemps puissions-nous voir encor
  Briller sous le soleil comme les poissons d’or !





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