Poème « Prison et printemps »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Les flots… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Prison et Printemps », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 147-149, 1843

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Prison et printemps », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 105-106, 1886
  • « Prison et printemps », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 473, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Prison et printemps », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 110-111, 1997
  • « Prison et printemps », Marceline Desbordes-Valmore. L’Aurore en fuite. Poèmes choisis. Choix et préface par Christine Planté, Paris : Points, p. 146-147, 2010
  • « Prison et Printemps », Marceline Desbordes-Valmore, Hans Krieger. Tag des Feuers: Gedichte, Passau : Verlag Karl Stutz, p. 56-58, 2012

Traduction du poème :

  • allemand :
    • « Kerkerfrühling », Hans Krieger, Tag des Feuers: Gedichte, Passau : Verlag Karl Stutz, 2012





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

PRISON ET PRINTEMPS

Au Spielberg

        Les flots
    Plus mollement portent les matelots.
    J’entends sur moi passer les hirondelles :
        Vers vous,
    Pour m’envoler, climats lointains et doux,
    Oh ! que mon cœur n’a-t-il reçu comme elles,
        Des ailes !
  
        Toujours,
    Pour retourner où couvent les beaux jours,
    Heureux oiseaux, Dieu vous montre une étoile ;
        Aux cieux,
    Ma jeune étoile aussi brille à mes yeux :
    Mais j’ai rompu comme une faible toile,
        Ma voile !
  
        Aux fleurs,
    Pleines d’encens et d’humides couleurs,
    Allez puiser le miel de la prairie ;
        Oiseaux !
    Plus près alors affrontez mes réseaux ;
    Et rapportez à ma lèvre ravie
        La vie !

        Dans l’air
    Si vous trouvez la pitié, doux éclair !


    Entraînez-la vers la prison qui pleure ;
        Parfois
    Jusqu’au martyr elle a glissé sa voix :
    Oh ! que sa voix l’enivre avant qu’il meure ;
        C’est l’heure !
  
        Allez !
    Souffles de Dieu, vos destins sont ailés ;
    Vos chemins bleus n’ont ni clés ni barrière,
        Mais quoi !
    Dans ce désert qui cause votre effroi,
    Ne croyez pas mon âme prisonnière,
        Entière !
  
        Souvent
    Mon âme est libre, et sur le front du vent,
    Quelque âme au loin l’attire et la rappelle.
        Bourreaux,
    Sur cette flamme étendez vos barreaux :
    Que pouvez-vous sur la pauvre immortelle,
        Meurt-elle ?





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