Poème « Le prisonnier de guerre »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Tu t’en vas ? Reste encore :… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Prisonnier de guerre », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
  • « Le Prisonnier de guerre », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 489-494, 1830

Prépublication :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le prisonnier de guerre », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 170-172, 1932
  • « Le prisonnier de guerre », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 193, 1973

Autre édition du poème :

  • « II. Le Prisonnier de guerre », Les Annales politiques et littéraires, n° 1361, Paris, p. 90, « Pages oubliées », 1909-07-25

Partitions du poème mis en musique :

  • Pauline Duchambge, « Le Prisonnier de guerre ».
  • Pauline Duchambge, « Le Prisonnier de guerre », Paris : Pleyel, 1834.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE PRISONNIER DE GUERRE

      Tu t’en vas ? Reste encore :
      Je te perds pour longtemps !
      Et tu vois que l’aurore
      Luit depuis peu d’instants.
      Tantôt sur le rivage
      Je marcherai sans toi :
      J’y reste en esclavage,
        Pauvre de moi !

      Nous avons vu la vie
      Sous les mêmes couleurs ;
      Elle a pu faire envie,
      Car elle eut bien des fleurs.
      La guerre était la gloire,
      J’y courus avec toi :
      J’ai payé la victoire,
        Pauvre de moi !

      Sur combien de blessures
      A-t-on rivé nos fers !
      Ils en font de plus sûres,
      Dans leurs prisons d’enfers.
      J’ai raillé ma souffrance,
      Enchaîné près de toi ;
      Mais tu pars pour la France,
        Pauvre de moi !

      Ma plaie envenimée
      Arrête ici mes pas ;
      Mortelle et renfermée,
      Elle s’aigrit tout bas.
      Sur un ponton de guerre
      Faut-il languir sans toi ?
      Je te suivais naguère,
        Pauvre de moi !

      Si ma blonde Angeline,
      En te voyant passer,
      Inquiète s’incline,
      Timide à t’embrasser ;
      À cet ange modeste,
      Qui m’attend avec toi,
      Ne dis pas où je reste,
        Pauvre de moi !

      Au foyer de ton père
      Si le mien va s’asseoir,
      Mon nom sera, j’espère,
      Dans vos récits du soir ;
      Quand ses yeux pleins de larmes
      S’attacheront sur toi,
      Fais-lui bénir nos armes,
        Pauvre de moi !





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