Poème « Les regrets »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « J’ai tout perdu ! mon enfant par la mort,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 91-92, 1820
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 97-98, 1822
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 227-230, 1830
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1833. Idylles. Élégies, Paris : Lemerre, p. 73-74, 1886
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 119-120, 1931
  • « Les regrets », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 62, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 63, 1909
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 26-27, 1910
  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 56, 1923
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes et proses [Préface et notes de Tony Taveau], Paris : Marcel Seheur, p. 109, 1928
  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 114-115, 1933
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore, Choix et introduction par Raymonde Vincent, Paris : Egloff, p. 54-55, 1947
  • « Les Regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 15, 1965
  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 64-65, 2001
  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore. L’Aurore en fuite. Poèmes choisis. Choix et préface par Christine Planté, Paris : Points, p. 33-34, 2010
  • « Les regrets », Marceline Desbordes-Valmore, Valéria Gaillard. Poemas elegidos, Barcelone : Somos Libros, p. 92, 2019

Traductions du poème :

  • espagnol :
    • « Remordimientos », Valéria Gaillard, Poemas elegidos, p. 93, Barcelone : Somos Libros, 2019
  • italien :
    • « Rimpianti », Fernanda Fratoddi, Poesie e lettere, precedute da uno studio biografico critico a cura di Fernanda Fratoddi, p. 80, Foligno : F. Campitelli, 1926
  • tchèque :
    • « Nářky », Gustav Francl, Knížka něžností, p. 131-132, Prague : Odeon, 1986
    • « Hoře », Anděla Janoušková, Žár lásky, lásky žal : výbor z veršů, Prague : Československý spisovatel, 1989





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LES REGRETS

      J’ai tout perdu ! mon enfant par la mort,
      Et, dans quel temps! mon ami par l’absence ;
      Je n’ose dire, hélas ! par l’inconstance ;
    Ce doute est le seul bien que m’ait laissé le sort.

      Mais cet enfant, cet orgueil de mon âme,
    Je ne le devrai plus qu’aux erreurs du sommeil :
      De ses beaux yeux j’ai vu mourir la flamme,
    Fermés par le repos qui n’a point de réveil.

    Comme échappé du ciel, il passa dans le monde ;
    D’un ange il y montra la forme et les attraits.
    Pour payer ce moment de douceur sans seconde
    Mes pleurs doivent couler pour ne tarir jamais !

      Tu t’es enfui, doux trésor d’une mère,
      Gage adoré de mes tristes amours ;
    Tes beaux yeux, en s’ouvrant un jour à la lumière,
    Ont condamné les miens à te pleurer toujours.

      À mes transports tu venais de sourire ;
      Mes bras tremblants entouraient ton berceau ;
    Le sommeil me surprit dans cet heureux délire...
        Je m’éveillai sur un tombeau.

      Moment affreux dont je suis obsédée,
      Pour vous tracer je n’ai force ni voix.
      Faut-il le perdre, à toute heure, en idée !
    Mon Dieu ! pour en mourir c’est assez d’une fois !

    C’est ici, sous ces fleurs, qu’il m’attend, qu’il repose ;
    C’est ici que mon cœur se consume avec lui.
    Amour, plains-tu les maux où ton délire expose ?
    Non, tu nous fuis, ingrat, quand le bonheur a fui.





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