« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 23-24, 1819
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 6-8, 1820
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 28-29, 1822
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 47-52, 1830
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830
« Le Retour aux champs. Élégie », Journal des dames et des modes, vingtième année, numéro 1, Paris, p. 3-4, 1816-01-05
« Le Retour aux champs. Élégie », Almanach des dames, Tubingue : J. G. Cotta ; Paris : Treuttel & Würtz, p. 170-171, 1817
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Le Retour aux Champs », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 9-11, 1922
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 29-31, 1931
« Le retour aux champs », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 34, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 11-12, 1842
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 23-25, 1860
« Le retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies avec une introduction par Ferdinand Gohin, Paris : Garnier Frères, 1925
« Le Retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 3-5, 1935
« Le retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies, illustrations de Jean Pichard. Collection Bagatelle ; 7, Paris : Gründ, p. 5-7, 1945
« Le retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, Rome : Aracne, p. 30-32, 2008
« Le retour aux champs », Marceline Desbordes-Valmore. Amori. Testo originale a fronte. A cura di Antonio Veneziani, Rome : Elliot, p. 138-140, 2014
Traductions du poème :
italien :
« Ritorno ai campi », Danilo Vicca, Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, p. 31-33, Roma : Aracne, 2008
« Il ritorno ai campi », Antonio Veneziani et Maria Borgese, Marceline Desbordes-Valmore. Amori. Testo originale a fronte. A cura di Antonio Veneziani, p. 139-141, Roma : Elliot, 2014
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LE RETOUR AUX CHAMPS
Que ce lieu me semble attristé !
Tout a changé dans la nature ;
Le printemps n’a plus de verdure ;
Le bocage est désenchanté !
Autrefois, l’onde fugitive
Arrosait, en courant, les cailloux et les fleurs :
Je ne vois qu’un roseau languissant sur la rive,
Et mes yeux se couvrent de pleurs !
Hélas ! on a changé ta course,
Ruisseau, de l’inconstance on te fait une loi,
Et je n’espère plus retrouver à ta source
Les serments emportés par toi.
Ah ! si pour rafraîchir une âme désolée
Il suffit d’un doux souvenir,
Ruisseau, pour ranimer l’herbe de la vallée,
Parfois n’y peux-tu revenir ?
J’entends du vieux berger la plaintive musette ;
Mais qu’est devenu le troupeau ?
Sous l’empire de sa houlette,
Il n’a plus même un innocent agneau.
Tout en rêvant il gravit la montagne ;
Il traîne avec effort son âge et son ennui :
Les moutons ont quitté la stérile campagne ;
Le chien est resté près de lui.
Mais que sa peine est facile et légère !
Du bonheur qui n’est plus il n’a point à rougir ;
Sans trouble, sur un lit de mousse ou de fougère,
Quand la nuit vient, il peut dormir.
Que de riches pasteurs lui porteraient envie !
Combien voudraient donner les plus nombreux troupeaux,
La houlette, la bergerie,
Pour une nuit d’un doux repos.
Et moi, d’amis aussi je fus environnée ;
Mon avenir alors était brillant et sûr.
Vieux berger, comme toi je suis abandonnée ;
Le songe est dissipé ; mais le réveil est pur !
Me voici devant la chapelle
Où mon cœur sans détour jura ses premiers vœux :
Déjà mon cœur n’est plus heureux,
Mais à ses vœux trahis il est encor fidèle.
J’y vins offrir, l’autre printemps,
Une fraîche couronne, aujourd’hui desséchée.
Cette chapelle, hélas ! dans les ronces cachée,
N’est-elle plus l’amour des simples habitants ?
Seule, j’y ferai ma prière :
Mon sort, je le sais trop, me défend d’espérer ;
Eh bien ! sans espérance, à genoux sur la pierre,
J’aurai du moins la douceur de pleurer.
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