« Le rêve à deux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 256-257, 1860
« Le rêve à deux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 270-272, 1873
Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Le rêve à deux », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 576, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Le Rêve à deux », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface de Alain Bosquet, Paris : Le livre club du libraire, p. 150-151, 1961
« Le Rêve à deux », Marceline Desbordes-Valmore, Hans Krieger. Tag des Feuers: Gedichte, Passau : Verlag Karl Stutz, p. 82-84, 2012
Traduction du poème :
allemand :
« Der Traum zu zwein », Hans Krieger, Tag des Feuers: Gedichte, Passau : Verlag Karl Stutz, 2012
John Field, « Le rêve à deux », Paris : Marcel Colombier, 1862.
Charles-Émile Poisot, « Le rêve à deux », Paris : J. Hiélard, 1868 ; À Mme Marie Versigny.
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LE RÊVE A DEUX
Entends-tu sonner l’heure
Qui t’appelait vers moi ?
On dirait qu’elle pleure
De me trouver sans toi.
Elle aimait à renaître
Sous nos chants amoureux.
C’était rêver peut-être :
Mais nous rêvions à deux.
D’une voix souveraine
Tout se laisse enchanter.
Tu soumettrais la reine
Qui t’entendrait chanter.
Dans ses ennuis sans trêves,
Cette dame aux longs yeux
Donnerait tous ses rêves
Pour notre rêve à deux.
Mais depuis que l’absence
Tourmente ma raison,
Mon âme est en démence,
Le monde est ma prison.
C’est la cage affligée
Où se heurtent mes vœux.
J’étais si protégée
Dans notre rêve à deux !
Hors de tes bras fidèles,
Froide à tous les accords,
La danse n’a plus d’ailes
Pour soulever mon corps.
À moi-même ravie,
Tout bien m’est douloureux,
Le jour même est sans vie
Après le rêve à deux.
Comme un orage emporte
Tous les oiseaux d’un bois,
Rien ne chante à ma porte
Où ne vient plus ta voix.
Ah ! si le ciel écoute
Les amants malheureux,
La douce mort sans doute
Sera le rêve à deux.
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