Poème « Le ruban »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Cette couleur, autrefois adorée,… »


Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies, Marie et romances, Paris : François Louis, p. 25-26, 1819
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 25-26, 1820
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 70-71, 1822
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 157-162, 1830
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome premier, Paris : Boulland, 1830

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 30-31, 1922
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 87-88, 1931
  • « Le ruban », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 52, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon : H. Lardanchet, p. 9-10, 1927
  • « Le Ruban », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies Choisies de M. Desbordes-Valmore avec introduction et notes par Maurice Allem, Paris : Garnier Frères, p. 9-10, 1935





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE RUBAN

      Cette couleur, autrefois adorée,
        Ne doit plus être ma couleur ;
    Elle blesse mes yeux, elle attriste mon cœur,
    En retraçant l’espoir qui m’avait égarée.
      Pour un objet plus frivole que moi,
    Reprenez ce lien qui n’a rien de durable ;
    Celui qui m’enchaîna longtemps sous votre loi
        Ne me parut que trop aimable !
    Il est brisé par vous, et brisé sans retour :
    Faut-il en rappeler le souvenir pénible ?
        Oubliez que je fus sensible,
        Je l’oublîrai peut-être un jour.

        Je pardonne à votre inconstance
        Les maux qu’elle m’a fait souffrir ;
        Leur excès m’en a su guérir :
    C’est à votre abandon que je dois l’existence.
    J’ai repris le serment d’être à vous pour toujours ;
    Mais mon âme un instant fut unie à la vôtre,
        Et, je le sens, jamais un autre
      N’aura mes vœux, ne fera mes beaux jours.
        Ces jours consacrés à vous plaire,
        Ces vœux, si tendres et si doux,
        Et toujours inspirés par vous,
        Désormais qu’en pourrai-je faire ?
        Aime-t-on dès qu’on veut aimer ?
    Si je trouve un amant plus fidèle et plus tendre,
        Mieux que vous il saura m’entendre ;
      Mais comme vous saura-t-il me charmer ?
        Pourquoi feignez-vous de le croire ?
    Vous offensez l’amour, en accusant mon cœur :
        Ah ! cet amour eût fait ma gloire,
        S’il avait fait votre bonheur !
    Votre bonheur ! hélas ! sera d’être volage ;
    Vous séduirez encor dès qu’on vous entendra ;
    Vous ferez le tourment de qui vous aimera :
    Et de vous, en fuyant, j’ai gardé cette image.

      "Aussi léger que prompt à s’enflammer ;
    "De l’amour en riant il inspire l’ivresse ;
        "Mais pourquoi quand son amour cesse,
        "Ne cesse-t-on pas de l’aimer ?







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