« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 363-368, 1830
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830
Prépublication :
« Le sage et les dormeurs », Le Kaléidoscope, volume 13, n° 164, Bordeaux : Henry Faye fils, p. 113-114, 1828-10
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 52-53, 1887
« Le sage et les dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 119-120, 1932
« Le sage et les dormeurs », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 179, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. À mes jeunes amis. Album du jeune âge, Paris : Boulland, p. 91-95, 1830
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 110-111, 1869
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 110-111, 1873
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 110-111, 1876
« Le Sage et les Dormeurs », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 110-111, 1881
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LE SAGE ET LES DORMEURS
"Levez-vous de bonne heure, enfants, disait un sage.
N’éteignez pas le jour, la vie est un flambeau ;
Tenez les yeux ouverts durant ce court passage :
Nous dormons si longtemps couchés dans le tombeau !”
Alors qu’un père parle, il faut bien se résoudre.
On se lève, étouffant de timides rumeurs ;
Et la fraîcheur de l’aube achève de dissoudre
Quelques pavots épars sur le front des dormeurs.
Les voilà dans les bois, où tout s’éveille et chante,
Où la feuille frémit sur l’arbuste embaumé,
Où l’oiseau dit aux fleurs, aux cieux, qu’il est aimé,
Où tout brille et s’empreint d’une grâce touchante.
Ils vont. L’heureux vieillard de loin poursuit leurs pas.
Dans le parfum des fleurs s’exhale sa prière :
"Dieu ! protégez mes fils ! mes fils ! ... ils seront las ;
Jamais leur pied si tôt n’a foulé la bruyère."
À sa voix ses enfants se jettent dans son sein,
Demi-nus, palpitants de peur et de colère.
Loin des frelons ainsi l’on voit fuir un essaim
D’abeilles regagnant la ruche tutélaire.
"Voyez, voyez, mon père ! ils nous ont tout ravi,
Des brigands qui chantaient, qui raillaient sur nos traces ;
De nous lever pour eux ils nous ont rendu grâces :
Quel conseil, ô mon père ! et nous l’avons suivi !”
"N’en dites point de mal, mes fils, suivez-le encore.
Demandez aux voleurs riant de leur délit ;
S’ils n’avaient avant vous sollicité l’aurore,
Ils n’auraient pas trouvé votre argent dans leur lit."
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