Poème « Le salut aux morts »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « J’aurai toujours une prière… »
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Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « Le Salut aux Morts », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 265-267, 1843

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le salut aux morts », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 117-118, 1886
  • « Le salut aux morts », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 497, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le salut aux morts », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 200-206, 1909
  • « Le Salut aux Morts », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 59-60, 1909
  • « Le salut aux morts », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 219-220, 1923
  • « Le Salut aux Morts », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Notice par Maxime Formont, Paris : Librairie Alphonse Lemerre, p. 152-153, 1928





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE SALUT AUX MORTS

      J’aurai toujours une prière
      Pour le petit cercueil passant ;
      Une larme pour l’humble bière
      Qui dit : "Ton frère est là gisant !"
      Et si je n’ai croix ni couronne,
      Ni fleur, ni plus rien qui se donne,
      J’aurai, sous peine d’un remords,
      Le salut, doux peut-être au mort !

      Mort béni, la foule oppressive
      Ne troublera plus ton sommeil :
      Laisse-moi donc suivre pensive
      Ton char qui se traîne au soleil.
      Au fond du long rêve immobile,
      Peut-être de ma voix débile


      Le salut pieux descendra,
      Et ta cendre tressaillera !

      Peut-être qu’à mon insomnie,
      Ton âme suspendue un soir,
      De sa pénitence finie,
      Viendra respirer et s’asseoir ;
      Puis, ouvrant doucement la porte
      Du séjour où Dieu la remporte,
      Elle me dira : "Ne crains rien :
      Les cieux sont grands ; les morts sont bien !"

      J’ai déjà tant d’âmes aimées
      Sous ce lugubre vêtement !
      Tant de guirlandes parfumées
      Qui pendent au froid monument !
      Par le souffle mortel atteintes,
      Tant de jeunes bouches éteintes,
      D’où mon nom sortait plein d’amour,
      Et qui m’appelleront un jour !





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