Poème « Seule au rendez-vous »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Ô menteur ! qui disait sa vie… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « XVIII. Seule au rendez-vous », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « Seule au rendez-vous », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Prépublication :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Seule au rendez-vous », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 78-79, 1922
  • « Seule au rendez-vous », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 226-227, 1932
  • « Seule au rendez-vous », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 211, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Seule au rendez-vous », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 22-23, 1931





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

SEULE AU RENDEZ-VOUS

        Mais aux lieux inconnus où mon âme a pris terre,
        Je n’ai pas retrouvé l’amitié sur le bord.
                Jean Polonius.

      Ô menteur ! qui disait sa vie
      Nouée au fuseau de mon sort,
      Jurant au ciel que son envie
      Était de mourir de ma mort !
      Éclos sous le feu de mon âme,
      Tremblant de s’y brûler un jour,
      Il jeta des pleurs sur la flamme :
      Ô menteur ! ô menteur d’amour !

      "Je n’ai fait qu’essayer de vivre,"
      Criait l’ange aux légers serments :
      "J’apprends tout ! j’ai trouvé mon livre
      "Imprimé dans tes yeux charmants.
      "Entre mon cœur et ta présence
      "Je ne peux plus porter un jour !..."
      Entre nous, il a mis l’absence :
      Ô menteur ! ô menteur d’amour !

      Ivres d’un bonheur solitaire,
      Nos âmes ont touché les cieux ;
      Mais il est enfant de la terre ;
      Il s’y retarde, curieux !
      Pour mon cœur plein de ses traits d’ange
      Le monde est voilé sans retour ;
      Et sans lui, comme le ciel change !
      Ô menteur ! ô menteur d’amour !

      Je sais qu’une invisible chaîne
      Jette son aimant entre nous :
      Je sais où finira ma peine ;
      Mais je vais seule au rendez-vous !
      La route sans fleurs et sans charmes
      Fuira... Pour se rejoindre un jour,
      Doit-on passer par tant de larmes !
      Ô menteur ! ô menteur d’amour !





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