« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 212-214, 1860
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 233-235, 1873
Prépublication :
« Plainte », La Corbeille, Moulins : Desrosiers, p. 167-171, 1846
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 214-216, 1886
« Le soleil lointain », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 564, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 99-100, 1909
« Le Soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 71-73, 1909
« Le Soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 71-72, 1910
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 170-171, 1923
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore, Karl Schwedhelm. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, p. 110-112, 1947
« Le soleil lointain (extrait) », Jeanine Moulin. Poètes d’aujourd’hui. Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Seghers, p. 192-193, 1955
« Le Soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 173-175, 1965
« Le soleil lointain », Marceline Desbordes-Valmore. L’Aurore en fuite. Poèmes choisis. Choix et préface par Christine Planté, Paris : Points, p. 222-224, 2010
Traduction du poème :
allemand :
« Ferne Sonne », Karl Schwedhelm, Marceline Desbordes-Valmore. Ausgewählte Gedichte. Französisch und Deutsch, Bühl / Baden : Roland Verlag, 1947
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
LE SOLEIL LOINTAIN
À Madame Marie d’Agoult
Quand vous m’avez écrit tout ce que femme ou mère
Écrira de plus doux,
Je me plaignais, Madame, à cette vie amère :
Je lui parlais de vous ;
De vous dont l’esprit pur, dont la grâce rêveuse,
Dont les regards charmants
Ont versé leurs rayons sur moi, pâle couveuse
D’immobiles tourments.
Triste je demandais à la force voilée
Qui nous plie à genoux,
Pourquoi, presque divine, ô jeune âme étoilée,
Vous pleurez comme nous.
* Mot de Valérie prononcés par Mlle Mars avec son accent inoubliable.
"Elle aussi, lui disais-je, elle aussi, sous ses roses,
Sous ses longs cheveux d’or,
À l’heure où le sommeil assoupit toutes choses,
Demande si l’on dort !
"Elle aussi, quand la lune argente sa fenêtre,
Cherche son heure au ciel ;
Et, quand tous les plaisirs semblent l’avoir fait naître,
Dit que naître est cruel.
"Pourquoi souffler en nous, argile sans pensée,
La pensée et le jour,
Pour nous détruire ainsi, l’âme à tout coup blessée
Par la mort et l’amour ?
« Ô vie ! ô fleur d’orage ! ô menace ! ô mystère !
Ô songe aveugle et beau !
Réponds ! Ne sais-tu rien en passant sur la terre
Que ta route au tombeau ?
- « Ingrate, a dit la vie, à qui donc l’espérance,
Fruit divin de ma fleur ?
Vous retournerez-vous vers un jour de souffrance,
Dans l’éternel bonheur ?
« Si vous n’entendez pas tant de voix éternelles,
Que sert de vous parler ?
Vos pieds sont las, pliez ! Dieu vous mettra des ailes,
Et vous pourrez voler.
« De vos fronts consternés, mères inconsolables,
Les cyprès tomberont,
Quand pour vous emmener, messagers adorables,
Vos enfants descendront.
« Vos sanglots se perdront dans de longs cris de joie,
Quand vous verrez la mort
Bercer aux pieds de Dieu son innocente proie,
Comme un agneau qui dort.
« La mort, qui reprend tout, sauve tout sous ses ailes ;
Sa nuit couve le jour.
Elle délivre l’âme, et les âmes entre elles
Savent que c’est l’amour ! »
Ainsi, Madame, allons ! L’augure a trop de charmes
Pour n’être pas certain :
Allons ! Et dans la nuit tournons nos yeux en larmes
Vers le soleil lointain !
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