« Solitude », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 251-252, 1839
« La Ronce », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 107-108, 1843
Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« La ronce », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 104, 1886
« Solitude », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 157, 1922
« La ronce », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 465, 1973
« Solitude », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 426, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« La ronce », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 84, 1923
« Solitude », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 19, 1931
« La Ronce », Marceline Desbordes-Valmore. 30 poèmes. Choix des poèmes et dossier par Alexis Buffet, Paris : Belin éducation, p. 36, 2022
Autre édition du poème :
« Solitude », Rolet : revue indépendante, p. 2, 1951-03-08
Traduction du poème :
anglais :
« The Bramble », Norman R. Shapiro, French Women Poets of Nine Centuries: The Distaff and the Pen, p. 593, The Johns Hopkins University Press, 2008
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
SOLITUDE
Pour me plaindre ou m’aimer je ne cherche personne ;
J’ai planté l’arbre amer dont la sève empoisonne.
Je savais, je devais savoir quel fruit affreux,
Naît d’une ronce aride au piquant douloureux.
Je souffre, je me tais. Je regarde sans larmes,
Des yeux pour qui mes pleurs auraient de si doux charmes :
Dans le fond de mon cœur je renferme mon sort ;
Et mon étonnement et mes cris et ma mort.
Vous qui m’offrez des vœux dans vos pitiés tranquilles
Pour vos dévotions cherchez d’autres asiles ;
Portez dans l’avenir ce vœu si vrai ! si beau ;
Allez-en quelque jour insulter mon tombeau :
La pierre, sans frémir subira cette injure.
Mais je vis! mais j’échappe à vos perfides bras ;
Mais la pitié qui ment dans une voix parjure,
Ne vaut pas une tombe à l’abri des ingrats.
LA RONCE
I seek no sympathy.
Nor relief...
Byron
Pour me plaindre ou m’aimer je ne cherche personne ;
J’ai planté l’arbre amer dont la sève empoisonne.
Je savais, je devais savoir quel fruit affreux
Naît d’une ronce aride au piquant douloureux :
Je saigne. Je me tais. Je regarde sans larmes
Des yeux pour qui mes pleurs auraient de si doux charmes :
Dans le fond de mon cœur je renferme mon sort,
Et mon étonnement, et mes cris, et ma mort.
Oui! je veux bien mourir d’une flèche honteuse ;
Mais sauvez-moi, mon Dieu ! de la pitié menteuse.
Oh ! la pitié qui ment, oh ! les perfides bras,
Valent moins qu’une tombe à l’abri des ingrats.
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