Poème « Sous une croix belge »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Ni du furtif oiseau la voix mélodieuse… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « XXXI. Sous une croix belge » : », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « Sous une Croix belge », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Sous une Croix belge », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 85-86, 1922
  • « Sous une croix belge », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 252-253, 1932
  • « Sous une croix belge », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 219, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Sous une croix belge », Marceline Desbordes-Valmore. Des fleurs et des pleurs. Poésies choisies. Choix des poèmes par Yohann Ringuedé, Librio 3€, Paris : J’ai lu, p. 41-42, 2023





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

SOUS UNE CROIX BELGE

          Deux enfants égarés des phalanges divines
          Qui, le soir, oublieux de leurs saintes collines,
          Dans un vallon du siècle égarant leurs ébats,
          Causaient tranquillement des choses d’ici-bas !
                  Auguste Barbier.

  Ni du furtif oiseau la voix mélodieuse
  Qui viendra de la tombe humer les tièdes fleurs ;
  Ni de ton frère enfant la prière de pleurs ;
  Ni, dans l’écho grinçant, la fanfare odieuse
  Du despote glacé qui te pousse au tombeau,
  Jeune homme ! et de tes jours renverse le flambeau ;
  Ni les plombs courtisans qui moissonnent vos têtes,
  À vous ! sanglantes fleurs des royales tempêtes ;
  Ni les rayons vivants de notre beau soleil,
  Ne réveilleront plus ton précoce sommeil !

  Et la tonnante voix de leurs canons parjures
  Dont chaque bond proclame et signe les injures,
  Et ma plainte de femme à ton astre tremblant,
  Qui tombe détaché dans l’orage sanglant ;
  Et cette voix d’amour en prière épuisée,
    Ce sanglot de mère brisée,
  Qui dans le champ des morts cherchant son jeune lis,
  A crié d’un long cri : "Terre, rends-moi mon fils !"

  Rien ne t’éveillera ; car ta couche est profonde.
  Ah ! sur trop de cyprès la liberté se fonde !
  Ah ! mon Dieu ! trop de sang trempe un généreux fer !
  Dans vos rêves éteints dormez, belles victimes ;
  Laissez-nous l’esclavage, et laissez-leur les crimes ;
  Le roi le plus dévot ne croit pas à l’enfer !





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