Poème « La tombe lointaine »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Ô ma charmante mère !… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « La Tombe lointaine », Marceline Desbordes-Valmore. Pauvres fleurs, Paris : Dumont, p. 271-274, 1839

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « La Tombe lointaine », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 160-162, 1922
  • « La tombe lointaine », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 430, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « La tombe lointaine », Boyer d’Agen. Les greniers et la guitare de Marceline, Paris : Marcel Seheur, p. 7-8, 1931
  • « La Tombe lointaine (1839) », Marceline Desbordes-Valmore. Les Veillées des Antilles, présentation d’Aimée Boutin, Paris : L’Harmattan, p. 202-203, 2006
  • « La Tombe lointaine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Dossier par Virginie Belzgaou, Folio+ Lycée, Paris : Gallimard, 2021





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LA TOMBE LOINTAINE

      Ô ma charmante mère !
      Morte d’âme et d’amour,
      À ta vie éphémère,
      J’ai donc puisé le jour !
      Les fleurs de ton visage
      Languissent sur le mien,
      Et j’ai pour mon présage,
      Un cœur qui bat du tien !
  
      De blonds cheveux ornée,
      Comme d’un voile d’or,
      Pliante et prosternée,
      Tu m’éblouis encor !
      Notre église avait-elle,


      Doux aimant du saint lieu,
      Une sainte plus belle,
      Pour m’attirer à Dieu !

      Vers ta grâce ignorée,
      Comme on va droit aux fleurs,
      J’allais, tout attirée,
      Où tu versais tes pleurs ;
      Ta pauvreté suivie
      Versait du ciel sur moi,
      Et mes parfums de vie,
      Tu les portais en toi !

      Par instant si je pleure,
      À des sons de ma voix,
      C’est qu’elle est à cette heure,
      La tienne d’autrefois !
      C’est qu’elle est de deux âmes,
      L’impalpable ciment :
      Oh ! que ces pauvres flammes,
      S’appellent tristement !

      Vers ta moitié mortelle,
      Qu’ont ramené les mers,
      Ton ombre revient-elle
      Par les chemins amers ?
      Ce fruit que je respire,
      L’as-tu vu dans sa fleur ?
      Ce chant que je soupire,
      En plains-tu la douleur ?

      Oui ! ton rire sonore,
      Tes maternels pouvoirs,
      Dieu les redit encore
      Dans tes premiers miroirs ;
      Oui, mère ! par tes charmes,
      Moins beaux, moins triomphants,
      Mais surtout par tes larmes,
      Nous sommes tes enfants !





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