Poème « Les trois barques de Moore »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Sur les bords d’une source où fermente la vie,… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « LIX. Les Trois Barques de Moore », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « Les trois Barques de Moore », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « L’Amour et l’Espérance », Boyer d’Agen. Œuvres manuscrites de Marceline Desbordes-Valmore : albums à Pauline, Paris : A. Lemerre, p. 64, 1921
  • « Les trois barques de Moore », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 342-343, 1932
  • « Les trois barques de Moore », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 246, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LES TROIS BARQUES DE MOORE

At morne, beside yon summer sea,
Young hope and love reclined ;
But scarce had moon-tide, when he
Into his bark leap’d smilingly,
And left poor hope behind.
      Irish Melodies.

  Sur les bords d’une source où fermente la vie,
  L’espérance et l’amour se penchaient en riant.
  La source était limpide, et l’amour prit envie
  De se livrer sans guide au rapide courant.
    L’espérance sur la rive,
    S’arrêta toute pensive.

  Ma voile, dit l’amour, a besoin de s’étendre
  Sur les flots scintillants d’écume et de clarté !
  Et son regard d’adieu se prolongea si tendre,
  Qu’elle dit : au revoir ! avec sécurité.
    Hélas ! la jeune espérance
    Ne connaissait pas l’absence !

  Son repos dura peu. Triste, errante, peureuse,
  Jusqu’à l’heure où le soir descendant sur les eaux,
  Elle chercha des yeux la barque aventureuse ;
  Et sa main sur le sable envahi par les flots
    Traça le nom qu’elle adore ;
    Et l’eau l’effaçait encore !

  Une voile apparaît enfin ! le vent l’apporte ;
  La crédule immortelle a cessé de gémir.
  Mais quoi ! c’est l’opulence et sa froide cohorte.
  Dans sa nacelle d’or elle semble dormir :
    Oh ! celle où l’amour voyage,
    Illumine davantage !

  Une autre voile encor s’enfle plus gracieuse ;
  C’est l’amitié paisible au milieu du torrent :
  La lueur de sa lampe est calme et radieuse ;
  Mais l’amour !... ah ! l’amour brûlait en éclairant !
    D’où vient donc que sa lumière
    Ne revient pas la première ?

  Sur les monts, sur les bois, sur l’eau, sur le rivage,
  La nuit jette sa chaîne et ses pavots pesants ;
  Chaque voile s’endort sous un pâle nuage ;
  Des larmes ont noyé les songes séduisants :
    L’amour laissa passer l’heure ;
    Il ne vient plus quand on pleure !



AUX PETITS ENFANTS

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j’ aime :
Frères, parents, amis, et mes ennemis même,
  Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l’été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
  La maison sans enfants !
      Les Feuilles d’Automne.





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