Poème « Un bruit d’autrefois »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Quel bruit ! quel triste bruit s’échappe de la ville ?… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Un Bruit d’autrefois », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 327-330, 1830
  • « Un Bruit d’autrefois », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830

Prépublication :

  • « Un bruit d’autrefois », Le Kaléidoscope, volume 6, n° 68, Bordeaux : Henry Faye fils, p. 49, 1826-12

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Un Bruit d’autrefois », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 218-219, 1922
  • « Un bruit d’autrefois », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 103-104, 1932
  • « Un bruit d’autrefois », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 174, 1973

Édition du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Un bruit d’autrefois », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 36-37, 2001





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

UN BRUIT D’AUTREFOIS

    Quel bruit ! quel triste bruit s’échappe de la ville ?
    Écoute ! ici, partout, il porte la terreur !
    On ne rit plus déjà dans ce riant asile ;
    Ce bruit glace la danse, il arrête le cœur.


    On dit que loin de nous la liberté s’envole ;
    On dit qu’il ne faut plus se taire ni parler ;
    Qu’il faut peser trois fois le mot le plus frivole.
    Liberté ! comme toi je voudrais m’envoler !

    Ce bruit change en froideur l’amitié longue et tendre ;
    On s’observe, on se craint, on se fuit sans retour :
    Des frères qui s’aimaient ne savent plus s’entendre ;
    Juge de sa puissance ! il éteindrait l’amour.

    Une larme, une fleur, donnée avec mystère,
    Peut nous causer l’exil ; et c’est presque la mort !
    Mon Dieu ! s’il ne faut plus ni parler ni se taire ;
    La pensée innocente aura l’air d’un remord.

    On dit qu’au souvenir s’attache la défense :
    Hélas ! toutes nos voix vont-elles s’arrêter ?
    Oublîrons-nous le chant qui berça notre enfance ?
    Heureux l’oiseau du ciel ! il peut fuir et chanter.

    Que je plains les mortels ! que je me plains moi-même !
    Sais-tu, veux-tu savoir ce que je deviendrais,
    Si l’on me défendait de chanter ce que j’aime ?
    J’obéirais un jour, et le soir je mourrais.





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