Poème « Un enfant à son frère »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Qui m’a couvé neuf mois dans son sein gros d’alarmes ?… »
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Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

Prépublications :

  • « Deux enfans », L’amulette : étrennes à nos jeunes amis, Paris : Eugène Renduel, F. Astoin, p. 319-323, 1834
  • « Contes à nos jeunes amis », Contes à nos jeunes amis, Volume 1, Paris : E. Renduel : F. Astoin, p. 321-323, 1835

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Un enfant à son frère », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 76-77, 1887
  • « Un enfant à son frère », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 385, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Un enfant à son frère », Mme Desbordes-Valmore. Contes en vers pour les enfants, Lyon : L. Boitel, p. 37-39, 1840
  • « Un enfant à son frère, vers », Mme Desbordes-Valmore. Le Livre des mères et des enfants, tome I, Lyon : L. Boitel, p. 51-53, 1840
  • « Un Enfant à son frère », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 200-201, 1869
  • « Un Enfant à son Frère », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 205-206, 1873
  • « Un Enfant à son Frère », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 205-206, 1876
  • « Un Enfant à son Frère », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 205-206, 1881
  • « Un enfant à son frère », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 50-51, 1997





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

UN ENFANT À SON FRÈRE

  Qui m’a couvé neuf mois dans son sein gros d’alarmes ?
  Qui salua ma vie avec des pleurs joyeux ?
  Qui sous ses longs baisers éparpillait mes larmes ?
  C’est ma mère. Une mère en ses bras pleins de charmes
  Nous reçoit tout tremblants quand nous tombons des cieux.

  Qui relevait mes pas quand je rampais à terre,
  Forte de son sourire où s’arrêtaient mes pleurs ?
  Sa bouche sur ma bouche, oh ! qui me faisait taire ?
  C’est ma mère. Une mère avec un saint mystère
  Enveloppe nos cris dans ses chants ou ses fleurs !

  Qui soutenait ma tête et retenait ma vie,
  Quand mon berceau brûlait de mes fièvres d’enfant ?
  Qui promettait le monde à ma rêveuse envie ?
  C’est ma mère. Une mère à toute heure est suivie
  D’un ange à la main pleine, au rire triomphant.

  Qui, lorsque l’insomnie ouvrait mes yeux dans l’ombre,
  Me faisait des tableaux plus doux que le sommeil ?
  Qui m’apprenait que Dieu veille dans la nuit sombre ?
  C’est ma mère. Une mère a des secrets sans nombre
  Pour délecter notre âme à l’heure du réveil.

  Quand elle eut délié ma langue à la prière,
  Qui battait la mesure à mes douces chansons ?
  Sur mon livre muet qui versa la lumière ?
  C’est ma mère. Une mère ouvre notre paupière ;
  Au feu de ses regards, moi, j’ai lu mes leçons.

  Quand elle vieillira... Dieu ! n’est-ce pas un rêve ?
  Elle a dit qu’elle aura bientôt des cheveux blancs,
  Qu’elle s’inclinera comme un jour qui s’achève,
  Cette mère. A son cœur nous prenons tant de sève !
  Dis ! que ce sera triste à voir ses pas tremblants

  Si tu veux, nous irons où l’on trouve des roses,
  Pour lier une fleur à chacun de ses jours ;
  Nous irons dans un bois sombre et loin si tu l’oses,
  Et nous la retiendrons par tant de belles choses
  Qu’à force d’être heureuse elle vivra toujours !





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