Poème « Le ver luisant »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Juin parfumait la nuit, et la nuit transparente… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome II., Paris : Boulland, p. 351-356, 1830
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome troisième, Paris : Boulland, 1830

Prépublications :

  • « Le Ver luisant », Hommage aux dames, Paris : Louis Janet, p. 11-13, 1825
  • « Le Ver luisant », Le Kaléidoscope, volume 5, n° 64, Bordeaux : Henry Faye fils, p. 265-266, 1826-11
  • « Le Ver luisant », Le Mercure du XIXe siècle, tome 22, Paris : Au bureau du Mercure, p. 49, 1828

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 49-51, 1887
  • « Le ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 113-115, 1932
  • « Le ver luisant », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 178, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. À mes jeunes amis. Album du jeune âge, Paris : Boulland, p. 79-83, 1830
  • « Le Vert luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 246-247, 1842
  • « Le Vert luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 214-215, 1860
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 98-100, 1869
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 98-100, 1873
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 98-100, 1876
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 98-100, 1881
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies choisies. Notice et notes par Marguerite Plessis. Les classiques pour tous ; N° 344, Paris : Hatier, p. 36-37, 1926
  • « Le Ver luisant », Jeanine Moulin. Poètes d’aujourd’hui. Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Seghers, p. 157-158, 1955
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface de Alain Bosquet, Paris : Le livre club du libraire, p. 173-174, 1961
  • « Le Ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface et choix d’Yves Bonnefoy, Paris : Gallimard nrf, p. 63-64, 1983
  • « Le ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie, a cura di Giuseppe Pintorno, disegni di Francesca Amat, testo francese a fronte, La Vita Felice, p. 64-66, 1994
  • « Le ver luisant », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, Rome : Aracne, p. 108-110, 2008

Traductions du poème :

  • italien :
    • « La lucciola », Giuseppe Pintorno, Poesie, a cura di Giuseppe Pintorno, disegni di Francesca Amat, testo francese a fronte, p. 65-67, Milan : La Vita Felice, 1994
    • « La lucciola », Danilo Vicca, Marceline Desbordes-Valmore. Poesie. Introduzione e cura di Danilo Vicca, p. 109-111, Roma : Aracne, 2008
  • slovène :
    • « Kresniček », Marija Javoršek, Pesmi srca, Ljubljana : Zbirka Documenta, 2014
    • « Kresniček », Marija Javoršek, Poezije, Ljubljana : Književno društvo Hiša poezije, 2016

Enregistrement du poème lu :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE VER LUISANT

    Juin parfumait la nuit, et la nuit transparente
    N’était qu’un voile frais étendu sur les fleurs :
    L’insecte lumineux, comme une flamme errante,
    Jetait avec orgueil ses mobiles lueurs.

    "J’éclaire tout, dit-il, et jamais la Nature
    N’a versé tant d’éclat sur une créature !
    Tous ces vers roturiers qui rampent au grand jour,
    Celui qui dans la soie enveloppe sa vie,
    Cette plèbe des champs, dont j’excite l’envie,
    Me fait pitié, me nuit dans mon vaste séjour.
    Nés pour un sort vulgaire et des soins insipides,
    Immobiles et froids comme en leurs chrysalides,
    La nuit, sur les gazons, je les vois sommeiller :
    Moi, lampe aventureuse, au loin on me devine ;
    Étincelle échappée à la source divine,
      Je n’apparais que pour briller.

    "Sans me brûler, j’allume un phare à l’espérance ;
    De mes jeunes époux il éveille l’amour ;
    Sur un trône de fleurs, belles de ma présence,
    J’attire mes sujets, j’illumine ma cour.

    "Et ces feux répandus dans de plus hautes sphères,
    Ces diamants rangés en phares gracieux,
      Ce sont assurément mes frères
      Qui se promènent dans les cieux.
    Les rois qui dorment mal charment leur insomnie
    À regarder courir ces légers rayons d’or ;
    Au sein de l’éclatante et nocturne harmonie,
      C’est moi qu’ils admirent encor :
    Leur grandeur en soupire, et rien dans leur couronne
    N’offre l’éclat vivant dont seul je m environne !”

    Ainsi le petit ver se délectait d’orgueil ;
    Il brillait. Philomèle, à sa flamme attentive,
      Interrompt son hymne de deuil
      Que le soir rendait plus plaintive :
    Jalouse, ou rappelant quelque exilé chéri,
    Mélodieuse encor dans son inquiétude,
    Amante de ses pleurs et de la solitude,
    Elle épuisait son cœur d’un lamentable cri.
    N’ayant de tout le jour cherché la moindre proie,
      Par instinct, sans projet, sans joie,
      Elle descend à la lueur
      Qui sert de fanal pour l’atteindre ;
    Et, sans même goûter de plaisir à l’éteindre,
    S’en nourrît, pour chanter plus longtemps sa douleur.





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