Poème « Le vieux crieur du Rhône »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « On avait couronné la Vierge moissonneuse,… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le Vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Élégies et poésies nouvelles, Paris : Ladvocat, p. 80-82, 1825
  • « Le Vieux crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore [en deux tomes]. Tome I., Paris : Boulland, p. 403-408, 1830
  • « Le Vieux crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Tome second, Paris : Boulland, 1830

Prépublications :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 165-167, 1887
  • « Le Vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome premier, Paris : Éditions du Trianon, p. 204-205, 1931
  • « Le vieux crieur du Rhône », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 87, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « Le Vieux crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. À mes jeunes amis. Album du jeune âge, Paris : Boulland, p. 139-143, 1830
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de madame Desbordes-Valmore, avec une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 100-101, 1842
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Nouvelle édition augmentée et précédée d’une notice par M. Sainte-Beuve, Paris : Charpentier, p. 98-99, 1860
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 224-226, 1869
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 229-231, 1873
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 229-231, 1876
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 229-231, 1881
  • « Le vieux Crieur du Rhône », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 44-46, 1965

Traduction du poème :

  • anglais :
    • « The Lost Child », Harriet W. Preston, Charles Augustin Sainte-Beuve, Memoirs of Madame Desbordes-Valmore, p. 192-194, Boston : Roberts Brothers, 1873

Partition du poème mis en musique :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE VIEUX CRIEUR DU RHONE
A M. Jars

    On avait couronné la Vierge moissonneuse,
    Le village à la ville était joint par des fleurs,
    La jeunesse et l’enfance y mêlaient leurs couleurs,


    Et le vieillard riait d’une vendange heureuse.
        Tout à coup le plaisir cessa,
    Comme le feu follet qui s’éteint dès qu’il brille ;
        Et dans l’ombre un long cri glaça
        Jusqu’au chant de la jeune fille.
    "Rendez, rendez l’enfant dans la foule égaré :
    "Pour l’appeler encor sa mère a tant pleuré !

    "Elle n’a plus de voix pour sa douleur amère ;
    "Sa clameur s’est changée en un silence affreux.
    "L’enfant ne dira pas qu’il est bien malheureux ;
    "Il ne prononce encor que le nom de sa mère.

        "Quoi ! pas une voix ne répond !
    "Ne l’avez-vous pas vu jouer sur le rivage ?
        "Hélas ! le Rhône est si profond,
        "Et l’on est si faible à cet âge !
    "Rendez, rendez l’enfant dans la foule égaré :
    "Pour l’appeler encor sa mère a tant pleuré !

    "Ses cheveux du blé mûr ont la couleur dorée,
    "Ses yeux sont noirs et doux, ses dents croissent encor ;
    "Ses pas abandonnés n’ont qu’un craintif essor,
    "Et de bluets tantôt sa robe était parée.

        "Vous pourrez le rencontrer nu,
    "Car souvent la misère a dépouillé l’enfance :
        "Vous l’aurez bientôt reconnu,
        "L’ange qui pleure sans défense !
    "Rendez, rendez l’enfant dans la foule égaré :
    "Pour l’appeler encor sa mère a tant pleuré !"

    Le vieux crieur se tut : de la morne assemblée
    Il attendit longtemps un mot, un seul... en vain,
    Les mères enchaînaient leurs enfants sur leur sein,
    Et de vagues frayeurs cette nuit fut troublée.

        On dit qu’un mendiant passa,
    Couvert d’affreux lambeaux, à la marche furtive,
        Et qu’un jeune cri s’élança
        Dans l’air avec la voix plaintive :
    "Rendez, rendez l’enfant dans la foule égaré :
    "Pour l’appeler encor sa mère a tant pleuré !"





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