Poème « Le vœu »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Tes mépris, ton inconstance,… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « À un Trompeur », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : François Louis, p. 113-114, 1820
  • « Le Vœu », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Madame Desbordes-Valmore. Troisième édition, Paris : Théophile Grandin, p. 154-155, 1822

Édition du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le vœu », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 596, 1973

Partitions du poème mis en musique :

  • Jules Busschop, « Le vœu », Brugge : Chez l’auteur.
  • Michel Augustin Quinebaux, « Romance », Paris : Chez madame veuve Benoist, 1817.
  • Lysias de Momigny, « Les reproches », Paris : Momigny, 1824 ; Dédié à Mademoiselle Arthémise Camus.
  • Étienne Voizel, « Le Vœu », Paris : Bureau du Journal d’Euterpe, chez M. Vaillant, 1826 (approx.) ; dédiée à Mr. Ponchard.





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE VŒU

      Tes mépris, ton inconstance,
      Ne feront plus ma douleur ;
      À ta trompeuse éloquence
      L’Amour a fermé mon cœur ;
      Un soupir, un regard tendre,
      Avaient pour moi plus d’appas ;
      Et je savais mieux t’entendre
      Quand tu ne me parlais pas.


      Lorsque ta paupière humide
      Sur mes yeux vint s’adoucir ;
      Quand ta bouche, encor timide,
      Trahit ton premier soupir ;
      Je tremblai comme la feuille
      Que caresse le zéphyr,
      Et qui doucement recueille
      Le baiser qu’il semble offrir.

      Quand tu peignais la tendresse,
      L’amour, la crainte ou l’espoir,
      De plaisir et de tristesse
      Je me sentais émouvoir ;
      Et ces accents pleins de flamme,
      Par un prestige enchanteur,
      Semblaient sortir de ton âme
      Pour se graver dans mon cœur.

      Mais que cette âme sensible
      M’échappe enfin sans retour !
      La mienne est déjà paisible ;
      Elle attend un autre amour...
      Que dis-je ? ah ! s’il faut te craindre
      Sauras-tu moins me charmer ?
      Non ! Je veux apprendre à feindre,
      Et je n’apprends qu’à aimer.












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