Poème « Le voisin blessé »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « L’autre nuit, le voisin qui pleure… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « Le voisin blessé », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies inédites de Madame Desbordes-Valmore publiées par M. Gustave Revilliod, Genève : Jules Fick, p. 233-234, 1860
  • « Le voisin blessé », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies de Mme Desbordes-Valmore publiées par Gustave Revilliod (deuxième édition), Genève : Jules-Guillaume Fick, p. 255-256, 1873

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Le voisin blessé », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 219-220, 1886
  • « Le voisin blessé », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 569, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

LE VOISIN BLESSÉ

    L’autre nuit, le voisin qui pleure
    Frappa pour me dire bonsoir :
    "Dormez, voisin, ce n’est plus l’heure ;
    On n’y voit plus : il faut se voir.
  Je suis, vous le savez, une pauvre orpheline ;
  Je n’ai d’autre gardien que la Vierge divine."
    Mais il reprit si tristement :
    "Au pécheur Dieu donne un moment
    De grâce avant le châtiment ! ..."

    Il dit cela d’un ton si grave
    Que sa voix me troubla le cœur,
    Et qu’à ce blessé doux et grave
    Je répondis malgré ma peur :
  "Vous avez votre mère, et moi, pauvre orpheline,
  J’en vais demander une à la Vierge divine.
    Pourquoi dites-vous tristement :
    Au pécheur Dieu donne un moment
    De grâce avant le châtiment ?..."

    "La grâce, c’est votre présence !"
    Cria-t-il contre la cloison.
    "Le châtiment, c’est votre absence,
    Et le ciel, c’est votre maison !
  Je suis l’heureux voisin de la jeune orpheline
  Qui demande une mère à la Vierge divine ;
    C’est pourquoi je dis tristement :
    Au pécheur Dieu donne un moment
    De grâce avant le châtiment !


    "Car vous partez avec l’aurore,
    Et moi, blessé, je vais mourir..."
    - "Voisin, je ne pars pas encore
    Et si l’on pouvait vous guérir...
  Donnez-moi votre mère, et la pauvre orpheline
  Ne demandera  rien à la Vierge divine.
    Ne dites donc plus tristement :
    Au pécheur Dieu donne un moment
    De grâce avant le châtiment !"





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