Poème « [Jeune homme irrité] »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Jeune homme irrité sur un banc d’école,… »
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Éditions du poème :

Édition du poème dans des recueils :

  • « *** », Marceline Desbordes-Valmore. Bouquets et prières, Paris : Dumont, p. 189-191, 1843

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Jeune homme irrité sur un banc d’école », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1833-1859. Élégies. Romances. Mélanges. Fragments. Poésies posthumes, Paris : Lemerre, p. 210-211, 1886
  • « [Jeune homme irrité] », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 482, 1973

Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :

  • « À un jeune Homme », Marceline Desbordes-Valmore. Les chefs d’œuvre lyriques de Marceline Desbordes-Valmore. Choix et notice de Auguste Dorchain, Paris : A. Perche, p. 56-57, 1909
  • « À un Jeune homme », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 255-256, 1923
  • « Jeune homme... », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes choisis. Le Livre de Poche Jeunesse. Fleurs d’encre, Paris : Hachette jeunesse, p. 24, 1997

Traduction du poème :

  • anglais :
    • « Angry Young Man », J. S. A. Lowe, Gretchen Schultz (ed.), An Anthology of Nineteenth-century Women’s Poetry from France, p. 33-35, New York : The Modern Language Association of America, 2008





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

      *

    *    *

    Jeune homme irrité sur un banc d’école,
    Dont le cœur encor n’a chaud qu’au soleil,
    Vous refusez donc l’encre et la parole
    À celles qui font le foyer vermeil ?
    Savant, mais aigri par vos lassitudes,
    Un peu furieux de nos chants d’oiseaux,
    Vous nous couronnez de railleurs roseaux !
    Vous serez plus jeune après vos études :
      Quand vous sourirez,
      Vous nous comprendrez.


    Vous portez si haut la férule altière,
    Qu’un géant plierait sous son docte poids.
    Vous faites baisser notre humble paupière,
    Et nous flagellez à briser nos doigts.
    Où prenez-vous donc de si dures armes ?
    Qu’ils étaient méchants vos maîtres latins !
    Mais l’amour viendra : roi de vos destins,
    Il vous changera par beaucoup de larmes :
      Quand vous pleurerez,
      Vous nous comprendrez !

    Ce beau rêve à deux, vous voudrez l’écrire.
    On est éloquent dès qu’on aime bien :
    Mais si vous aimez qui ne sait pas lire,
    L’amante à l’amant ne répondra rien.
    Laissez donc grandir quelque jeune flamme,
    Allumant pour vous ses vagues rayons ;
    Laissez-lui toucher plumes et crayons ;
    L’esprit, vous verrez, fait du jour à l’âme
      Quand vous aimerez,
      Vous nous comprendrez !





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