Poème « L’amitié pensive »

Premier vers dans l’édition de référence ci-dessous : « Hier l’Amitié pensive… »
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Éditions du poème :

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « L’amitié pensive », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 615, 1973
  • « L’amitié pensive », Marc Bertrand. Marceline Desbordes-Valmore, œuvre poétique, Lyon : Jacques André éditeur, p. 475-476, 2007

Autres éditions du poème :

  • « L’Amitié pensive », La Guirlande des dames, Paris : Marcilly, p. 134-135, 1815
  • « L’Amitié pensive », Journal des dames et des modes, vingtième année, numéro 68, Paris, p. 544-545, 1816-12-10
  • « L’Amitié pensive », Étrennes lyriques, trente-sixième année, p. 123-124, 1817

Partitions du poème mis en musique :






Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

L’AMITIÉ PENSIVE

    Hier l’Amitié pensive
    Mécontente de l’Amour,
    Lui dit d’une voix plaintive :
    "Je m’exile sans retour ;
    Nous ne pouvons plus sur terre
    Vivre longtemps réunis :
    Tous les cœurs sont pour le frère
    Et la sœur n’a plus d’amis.

    "Cependant mon assistance
    Est pour vous d’un grand secours.
    Pour cacher votre inconstance,
    C’est à moi qu’on a recours.
    À vous servir, infidèle,
    J’apporte des soins si doux
    Que souvent, grâce à mon zèle,
    On prend l’Amitié pour vous.

    "Quand votre brûlante flamme,
    Effarouche un jeune cœur,
    Je sais vous offrir une âme
    Par un feu plein de douceur ;
    Mais venez-vous à paraître,
    Mon pouvoir est méconnu,
    Et l’on me voit disparaître
    Sitôt que l’on vous a vu."

    Interdit à ce langage,
    Et tremblant pour l’avenir,
    En jurant d’être plus sage,
    L’Amour cherche à l’attendrir :
    "Quoi ! tu me quittes, ma chère,
    Dit-il plein d’un tendre effroi.
    Tu peux vivre sans ton frère !
    Mais il va mourir sans toi !"

    Pour finir cette querelle
    Et resserrer leur lien,
    Églé, ton amant fidèle
    Ose t’offrir un moyen :
    Donne-leur, ma douce amie,
    Un asile dans ton cœur ;
    L’Amour te devra la vie
    Et l’Amitié le bonheur.





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