Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. 1819-1859. Les Enfants et les Mères, Paris : Lemerre, p. 182-184, 1887
« Ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 303, 1922
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 280-282, 1932
« Ma fille », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 226, 1973
Éditions du poème dans des anthologies de poèmes de Desbordes-Valmore :
« À ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Paris : Garnier Frères, p. 163-166, 1869
« À ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Deuxième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 168-171, 1873
« À ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Troisième édition. Revue et augmentée. Paris : Garnier Frères, p. 168-171, 1876
« À ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Les Poésies de l’enfance, par Mme Desbordes-Valmore, Quatrième édition. Paris : Garnier Frères, p. 168-171, 1881
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore avec études et notices par Frédéric Loliée, Paris : Libairie Ch. Delagrave, p. 115-116, 1909
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. L’amour, l’amitié, les enfants, mélanges. Choix, notices biographique et bibliographique par Alphonse Séché, Paris : Louis-Michaud, p. 82-83, 1910
« Ondine », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Choix et notice par Oscar Colson. Bibliothèque francaise, Vol. LVI, Berlin : Internationale Bibliothek, p. 129-130, 1923
« Ma fille: Ondine, enfant », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes et proses [Préface et notes de Tony Taveau], Paris : Marcel Seheur, p. 123-124, 1928
« Ma fille. Ondine ! enfant joyeux », Marceline Desbordes-Valmore. Choix de poésies. Préface par André Dumas. Bibliothèque-Charpentier, Paris : Fasquelle, p. 231-232, 1933
« Ma Fille », Jeanine Moulin. Poètes d’aujourd’hui. Marceline Desbordes-Valmore, Paris : Seghers, p. 158-160, 1955
« Ma Fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poèmes, Paris : Tchou, p. 94-96, 1965
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Préface et choix d’Yves Bonnefoy, Paris : Gallimard nrf, p. 94-96, 1983
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poesie, a cura di Giuseppe Pintorno, disegni di Francesca Amat, testo francese a fronte, La Vita Felice, p. 118-122, 1994
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Textes choisis et présentés par Marc Bertrand, HB Editions, p. 72-73, 2001
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies. Dossier par Virginie Belzgaou, Folio+ Lycée, Paris : Gallimard, 2021
« À ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Amour partout ! et autres poèmes, illustré par Julie Joseph, Paris : Gallimard jeunesse, p. 12-13, 2021
« Ma fille », Marceline Desbordes-Valmore. Des fleurs et des pleurs. Poésies choisies. Choix des poèmes par Yohann Ringuedé, Librio 3€, Paris : J’ai lu, p. 44-46, 2023
Autre édition du poème :
« Ondine », Marceline Valmore. La Fauvette : souvenirs de littérature contemporaine, Paris : Veuve L. Janet, p. 80, 1842
Traductions du poème :
italien :
« Mia figlia », Giuseppe Pintorno, Poesie, a cura di Giuseppe Pintorno, disegni di Francesca Amat, testo francese a fronte, p. 119-123, Milan : La Vita Felice, 1994
slovène :
« Moja hči », Marija Javoršek, Poezije, Ljubljana : Književno društvo Hiša poezije, 2016
Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :
MA FILLE
T’is very strange, my little dove,
That all I ever loved, or love,
In wondrous visions still I trace
While gazing on thy guiltless face.
Robert Burns.
Ondine ! enfant joyeux qui bondis sur la terre,
Mobile comme l’eau qui t’a donné son nom,
Es-tu d’un séraphin le miroir solitaire ?
Sous ta grâce mortelle orne-t-il ma maison ?
Quand je t’y vois glisser dansante et gracieuse,
Je sens flotter mon âme errante autour de toi :
Je me regarde vivre, ombre silencieuse ;
Mes jours purs, sous tes traits, repassent devant moi !
Car toujours ramenés vers nos jeunes annales,
Nous retrempons nos yeux dans leurs fraîches couleurs ;
Midi n’a plus le goût des heures matinales
Où l’on a respiré tant de sauvages fleurs !
Le champ, le plus beau champ que renfermât la terre,
Furent les blés bordant la maison de mon père,
Où je dansais, volage, en poursuivant du cœur
Un rêve qui criait : "Bonheur ! bonheur ! bonheur !"
C’est toi ! mes yeux blessés par le temps et les larmes,
Redevenus miroirs, se rallument d’amour !
N’es-tu pas tout ce monde infini, plein de charmes,
Que j’encerclais d’espoir, en essayant le jour ?
Viens donc, ma vie enfant ! et si tu la prolonges,
Ondine ! aux mêmes flots ne l’abandonne pas.
Que les ruisseaux, les bois, les fleurs où tu te plonges,
Gardent leur fraîche amorce au penchant de tes pas !
Viens ! mon âme sur toi pleure et se désaltère.
Ma fille, ils m’ont fait mal !... Mets tes mains sur mes yeux,
Montre-moi l’espérance et cache-moi la terre ;
Ange ! retiens mon vol, ou suis-moi dans les cieux.
Mais tu n’entendras pas mes plaintes interdites.
Dit-on au passereau de haïr, d’avoir peur ?
Tes oreilles encor sont tendres et petites,
Enfant ! je ne veux pas méchantiser ton cœur.
Garde-le plein d’écho de ma voix maternelle :
Dieu qui t’écoute encore ainsi m’écoutera.
Ô ma blanche colombe ! entr’ouvre-moi ton aile ;
Mon cœur a fait le tien ; il s’y renfermera ;
Car ce serait affreux et pitié de t’apprendre,
Quand tu baises mes pleurs, ce qui les fait couler ;
Va les porter à Dieu, sans chercher à comprendre
Ce qu’une larme pèse et coûte à révéler !
Tout pleure ! et l’innocent que le torrent entraîne,
Et ceux qui, pour prier, n’ont que leurs repentirs ;
Peut-être en ce moment les soupirs d’une reine,
Sur la route du ciel, rencontrent mes soupirs.
Mais que l’oiseau des nuits t’effleure en sa tristesse :
Il passe, mon Ondine, il passe avec vitesse :
Sur tes traits veloutés j’aime à boire tes pleurs ;
C’est l’ondée en avril qui roule sur les fleurs.
Que tes cheveux sont doux ! étends-les sur mes larmes,
Comme un voile doré sur un noir souvenir.
Embrassons-nous !... Sais-tu qu’il reste bien des charmes
À ce monde pour moi plein de ton avenir ?
Et le monde est en nous : demeure avec toi-même ;
L’oiseau pour ses concerts goûte un sauvage lieu ;
L’innocence a partout un confident qui l’aime.
Oh ! ne livre ta voix qu’à cet écho : c’est Dieu !
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