Poème « Nadège »

Premier vers dans l’édition de Marc Bertrand : « Elle est aux cieux, la douce fleur des neiges ;… »


Manuscrits du poème :

Éditions du poème :

Éditions du poème dans des recueils :

  • « XXXV. Nadège », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Charpentier, 1833
  • « Nadège », Marceline Desbordes-Valmore. Les Pleurs. Poésies nouvelles, Paris : Madame Goullet, 1834

Éditions du poème dans des volumes de l’œuvre poétique de Desbordes-Valmore :

  • « Nadège », Marceline Desbordes-Valmore. Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore. Reliquiæ. Volume 4, Paris : A. Lemerre, p. 87-88, 1922
  • « Nadège », Marceline Desbordes-Valmore. Poésies complètes de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Bertrand Guégan avec des notes et des variantes, tome second, Paris : Éditions du Trianon, p. 260-261, 1932
  • « Nadège », Marc Bertrand. Les Œuvres poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1, Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, p. 221, 1973





Texte du poème (selon l’édition de Marc Bertrand de 1973) :

NADÈGE

          Au ciel elle a rendu sa vie
          Et doucement s’est endormie,
          Sans murmurer contre ses lois.
          Ainsi le sourire s’efface ;
          Ainsi meurt, sans laisser de trace,
          Le chant d’un oiseau dans les bois.
                  Parny.

  Elle est aux cieux, la douce fleur des neiges ;
  Elle se fond au bord de son printemps.
  Voit-on mourir de si jeunes instants !
  Mais ils souffraient, mon Dieu ! tu les abrèges.

  Son sort a mis des pleurs dans tous les yeux !
  C’était, on croit, l’auréole d’un ange,
  Tombée à l’ombre et regrettée aux cieux ;
  D’un peu de vie, oh ! que la mort te venge,
  Fleur dérobée au front d’un séraphin !
  Reprends ton rang avec un saint mystère ;
  Et ce fil d’or, dont nous pleurons la fin,
  Va l’attacher autre part qu’à la terre !

SUR SA TOMBE

  Sous les frimas du nord tendre fleur enfermée,
  Dans la neige et le sang a germé ton destin,
  Lorsque aux plis du drapeau de notre vieille armée,
  Dieu lui-même abrita ton orageux matin.
  L’incendie épura leur vieille et sainte gloire ;
  Toi, ton jeune parfum s’exhale vers les cieux.
  Nadège ! il restera frais à notre mémoire,
  Comme le doux regard où tremblaient tes adieux
      À vingt ans.
      À vingt ans !





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